Marque porcelaine chinoise (estampilles et signatures)

Imitations de porcelaines chinoises

Dans toutes les époques, les Chinois ont aimé les objets en céramiques de leur pays. Pour satisfaire les demandes incessantes des acheteurs, les fabricants ont eu recours aux contrefaçons en copiant les vases des dynasties antérieures. Les faussaires reproduisaient également la date du règne inscrite sur le modèle.

Technique d'experts : la méthode du carbone 14

Les techniques d’experts pour déterminer l’âge et l’authenticité d’une antiquité chinoise sont, en plus de l’étude de la forme, de la texture et des couleurs, le carbone 14. Cette méthode est très précise et permet aux experts de dater des poteries. Il suffit de peser avec une balance un fragment de poterie avant et après un chauffage intense dans un four. Car après la fabrication de la poterie, cette dernière libère rapidement une partie de son eau. Ensuite, ce phénomène s'inverse et la poterie absorbe lentement l'eau de son environnement.

(datation par carbone 14)

Les écritures chinoises

En Chine, il y a six écritures différentes et successives, seules deux ont un intérêt pour analyser les porcelaines.

Siao-tchouan

Les caractères siao-tchouan ont été principalement employés pour les cachets de Porcelaines. De plus, leur forme se prête merveilleusement à cet usage.

Kiaï-chou

L'écriture kiaï-chou fut inventée la dernière et est encore utilisé aujourd'hui. Elle sert pour les manuscrits et les livres imprimés, elle est utilisée couramment sur la céramique.

Estampille porcelaine chinoise

Les signatures révèlent non seulement l'origine de la porcelaine, son âge, mais aussi l'auteur du dessin ou des décorations. Ils ont été introduits par les Chinois, car ils ont commencé à produire de la porcelaine fine vers 620 après JC sous le règne de la dynastie Tang.

Marques dynastiques

Les pièces de céramique chinoise portent fréquemment des marques chronologiques qui permettent de connaître l'époque de fabrication. Il ne faut pas cependant y attacher une importance absolue parce qu'elles sont parfois fausses ou apocryphes comme vu précédemment. Et oui... Les supercheries sont très anciennes.

Positionné sur le col d'un vase, entre les deux renflements d'une gourde, au revers d'un plat ou même au centre d'une soucoupe, les marques dynastiques se composent en règle général de six caractères chinois. Les marques sont disposées par colonnes de deux ou de trois lettres qu'on doit lire de haut en bas et de droite à gauche. Les deux caractères de droite peuvent indiquer la dynastie et les deux suivants, le règne par exemple. Les deux derniers peuvent signifier « fait pendant la période » nien tchi.

Qu'indique la marque ?

La plupart des produits authentiques, mis à part la marque ou la marque déposée, ont un numéro de lot, souvent aussi la date de fabrication.

Soit la marque indique le règne pendant lequel les pièces ont été fabriquées et l'année (nien-hao). Soit elle indique :

• marque de conception (nom du concepteur d'origine)
• marque du peintre sur les produits décorés à la main (signature, monogramme ou chiffres)
• ateliers privés
• le destinataire de l'objet
• la demeure que cet objet devait occuper
• moule, numéro de modèle (pour distinguer la taille, capacité, forme de la série en production de masse)
• marquage de décoration (si différentes versions de décorations sur les mêmes formes)
• désignation de la taille
• marque de qualité (valeur des matériaux utilisés)

Il existe aussi un autre cas de figure. Pour honorer la mémoire d'un empereur défunt, la coutume est de continuer à timbrer sous la partie inférieure de la porcelaine un nien-hao pendant une année.

Les nien-hao

Les marques dynastiques sont des noms d'années qu'on appelle les nien-hao. En Chine, chaque empereur, perdant son nom de famille à son avènement au trône, choisit la dénomination p.030 sous laquelle il désire que son règne soit désigné pendant son existence. Les nien-hao indiquent uniquement qu'une pièce a été fabriquée durant une période déterminée. Il existe une autre méthode très précise en Chine qui consiste à diviser le temps en cycles égal de soixante ans.

Ces inscriptions chronologiques furent interrompues lorsque Khang-hi était au pouvoir en 1677. Heureusement, à l'avènement de Yung-tching. p.031, le marquage à pu reprendre.

(Nien-hao à six caractères de l'empereur Chenghua mais Kangxi)

En conclusion

Si les marques chronologiques n'impliquent pas une preuve certaine, elles indiquent généralement que le décor a été emprunté à l'époque inscrite et ainsi permet à nos experts de savoir rapidement si la porcelaine chinoise est bel et bien authentique.

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