Le problème de l'imitation dans l'art chinois

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On passe de la culture de la copie à une copie de la culture. Cela renvoie à ce que veut le faux artistique dans l'art chinois, c'est-à-dire un miroir. Un miroir des pièces les plus belles de cet art. Le faux est une question qui pose vraiment problème dans l'art chinois ancien. Le faux est une copie faite pour tromper. C'est une copie qui a pour but de créer une illusion du vrai. Le faux est une notion plutôt moderne qui est liée au développement des marchés de l'art. C'est-à-dire que c'est par ce qu'il y a un marché, qu'il y a un intérêt de fabriqué de très bons faux afin de tromper l'acheteur. De façon générale, dans tout le marché des faux artistique dans le monde, on les voit se développer à un certain moment dans l'histoire. C'est lié à un enrichissement d'une certaine catégorie de personnes, aussi bien en Europe qu'en Chine avec l'augmentation de la bourgeoisie et le surplus financier qu'elle dispose qui va faire qu'elle peut acheter des œuvres d'art voire même les collectionneurs.

Les nouveaux riches et l'essor des copies

Le côté collection sort de la catégorie restreinte privé des aristocrates, car il y aura ensuite un enrichissement en occident par le système des empires par exemple. Il va se mettre en place les collectionneurs des grandes collections en dehors des collections qui sont monarchiques et princières. L'art chinois est pris dans ce système, il y a des collectionneurs d'art chinois qui vont apparaître au 19e siècle et les faux, ce qui va être fait délibérément, va apparaître à ce moment-là. Aujourd'hui, on a une autre clientèle qui est toujours derrière les faux, ce sont les riches Chinois. Après l'ouverture de la Chine, cette nouvelle clientèle de collectionneurs qui sont en fait des millionnaires voir milliardaire et qui ont un pouvoir d'achat suffisamment important pour avoir fait gonfler ce marché spécifique. En conséquence, cela va entraîner la production de faux.

Le « faux » est un abus de langage. Dans l'art chinois, on est face à une civilisation qui s'est construite sur l'imitation. Le faux intervient dans cette histoire (-2000 av J.C) avec une sorte de pérennité, de longévité. Sur cette période-là, le faux n'apparaît que sur une toute petite portion.

Le problème du faux repose d'abord sur un problème de décalage entre notre perception et le faussaire. Le faussaire, c'est juste quelqu'un qui est capable de réduire énormément et génialement le delta entre deux objets qui sont par définition totalement différent et qui le resteront toujours. Le faux, c'est une fermeture de l'esprit. On pourrait penser qu'on voit la même chose, mais c'est seulement par ce que nous sommes bornés d'un point de vue sensorielle.

Expertise d'objets chinois pour reconnaître les faux

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Notre expert pourra analyser l'intérieur du vase, observer la texture moléculaire des objets, avoir une vision qui est très supérieure à la nôtre (notre vision par rapport à certains animaux par exemple est très faible.) Le faussaire va seulement réduire le delta et donc le travail de l'expert, c'est de venir derrière et de dire « non, ce n'est pas la même chose, ça ressemble, mais moi, je vais vous montrer que l’œuvre du faussaire n'a pas bien fait son travail. » Le faux en absolu n'existe pas, on a des imitations plus ou moins bonnes. Dans le cadre de l'art chinois, c'est d'autant plus vrai qu'on va se rendre compte que l'art chinois est un art dans lequel bizarrement, il y a des copies qui ont été faites par des artistes avec la volonté de nous dire « je suis une copie », ils ont laissé des indices. Ou alors, ce qui est très courant chez les Chinois, c'est qu'il y a une part chez eux de grande fantaisie. Ils ont cette fantaisie créative qui va ressortir dans leurs copies. Ainsi, leurs imitations sont un petit peu à côté. Soit par volonté (ils vont laisser des signes.), soit elles sont facilement identifiables par des experts. Le problème qui se pose, ce sont souvent les faux qui ont été créer plus tard après 1980. Ce sont ces productions qui posent le plus de problèmes aux experts d'aujourd'hui, car certaines sont vraiment très bien faites. Toutes les copies viennent de Chine et c'est une bonne chose, car si d'autres pays se mettaient dans ce créneau, ils seraient encore plus difficiles pour nous (antiquaire et expert), de déceler le vrai du faux. Il y a aussi tout un pan de l'histoire de l'art qui est celle de la reprise de l'art chinois, de la chinoiserie et on a bien sûr toutes les manufactures que nous connaissons.

Les faux dans l'art chinois sont en général une catégorie d'objet bien précise, les pièces vendues à grand prix.

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