Calligraphie chinoise ancienne

Calligraphie asiatique : estimation prix

Les reproductions ou copies de calligraphies sont nombreuses

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Calligraphie chinoise Dessin

Les premières traces d'écritures en Chine, remontent au néolithique, au cinquième millénaire avant notre ère. Les symboles de Banpo sont des exemples très connus mais on ignore si ils servaient à écrire une langue ou simplement à faire référence à un clan, à une personne ou à quoi que ce soit d'autre. C'est d'ailleurs l'une des grandes questions des symboles découverts à cette époque.

Il faut attendre l'âge du bronze chinois pour que l'on puisse avec certitude cette fois, parler d'un système d'écriture qui soit en directe ascendance de l'écriture chinoise actuelle. Il s'agit de l'écriture Ossécaille dont le nom est assez transparent, il s'agit d'écriture sur des os et sur des écailles. Le plus souvent, on utilise des omoplates de bovins ou des écailles de tortues du plastron. De cette époque, on a pu identifier 6000 signes dont un tiers a pu être identifié. Les thématiques abordées dans les écritures ont toujours un rapport avec la famille Royale, la diplomatie, la conquête militaire, ou encore la religion. Pour cette raison d'ailleurs, on parle aussi d'écriture divinatoire. Les textes de l'époque n'excèdent généralement pas 10 à 20 caractères chacun, mais ils livrent néanmoins ce qu'était la société chinoise de la dynastie Shang.

(Symboles de Banpo à gauche)
À cette époque, les symboles étaient très figuratifs. Pour écrire le mot correspondant au tigre, on trouve un tracé qui évoque clairement l'animal. On sait déjà qu'à l'époque, on retrouve des écritures tracées à l'aide d'un pinceau et d'encre sur du bambou, mais l'outil prédominant reste la tige de bambou elle-même qui sert alors à graver dans l'argile par exemple. Durant la même période, on trouve également une autre écriture plus figurative sur du bronze. On constate aussi que le sens de lecture et d'écriture n'est pas fixé, en effet les signes vont être placés de manière différente sur le bronze, car certains angles sont plus facilement gravables.

Peinture sur soie calligraphiée

La fin du dessin figuratif ?

Durant la fin de la dynastie Shang, les caractères ne servent déjà plus à représenter le réel sous forme de dessin. Seul un quart des dessins sont encore purement pictographiques alors que la plupart des signes sont composés via des associations sémantiques. L'écriture bronze évolue et reste utilisée jusqu'au 3ème siècle avant notre ère.
La variante de l'écriture Bronze de l'Ouest de la Chine se diffuse puis s'impose au reste de la Chine durant la période de la dynastie Jin. Cette écriture utilisée pour ce qui est cérémonielle porte en français le nom de Sigillaire et on la trouve souvent sur des sceaux.
L'ère impériale de la Chine débute à cette époque et ne se terminera qu'en 1912. Elle est ensuite remplacée par la dynastie Han. Cette dynastie est l'ethnie majoritaire de Chine, on y voit une nouvelle variante d'écriture apparaître, l'écriture des Clercs. 

Cette écriture est particulièrement proche de l'écriture chinoise actuelle. Un Chinois d'aujourd'hui peut en lire et comprendre une bonne partie. Si cette écriture devient très importante, c'est parce qu’elle est bien adaptée à l'outil qui s'impose à l'époque : le pinceau. Ainsi, les lignes deviennent plus épaisses.

Afin d'optimiser cette écriture, une nouvelle écriture apparaît, elle s'appelle cette fois-ci, le style Régulier. De l'année 100 à aujourd'hui, c'est l'écriture utilisée par les Chinois. Sa principale caractéristique est de normaliser le nombre de traits d'un caractère et de définir leur tracé canonique.
Ce système existe encore aujourd'hui.

Il est déjà bien loin le temps des logogrammes, celui des dessins figuratifs. Avec le temps, les tracés faisant directement référence au réel deviennent plus abstraits et dès lors, il y a une déconnexion entre l'écriture, et ce à quoi elle fait référence afin de gagner en rapidité et en efficacité. Cela permet d'avoir une réduction significative des variantes. En réduisant le nombre de traits ou en les réorganisant pour que le caractère soit plus facile à tracer, ou pour qu'il soit plus cohérent avec les nouvelles règles, le lien entre l'écrit et le réel s'est distendu et lorsque l'identification est venu à faire défaut, les variantes se sont clairement réduites.
Un système d'écriture à base logographique ne peut pas juste représenter le réel qui par définition évolue. Que ce soit factuellement ou que ce soit dans la perception que l'on a. Pour pouvoir plus facilement emprunter des mots à l'étranger, les noms propres ou tout simplement s'adapter aux nouvelles inventions lexicales, le système purement logographique est inadapté. Tous ceux qui ont suivi cette logique, que ce soit le Sumérien ou l'Égyptien, ont dû s'éloigner de la correspondance : un objet ou un concept = un caractère unique.

Calligraphie sur papier de riz 

Différents types d'écritures

Aujourd'hui, seuls 10 pour cent des mots chinois sont strictement pictographiques.

Comme dit précédemment, aujourd'hui la plupart des caractères chinois ne correspondent pas à la logique : un caractère = un sens ou un objet décrit.
Dans l'écriture Ossécaille, on utilise plusieurs caractères pour en former des nouveaux. La majorité des caractères de cette écriture sont d'ailleurs des caractères composés.
En mettant des siècles d'évolutions à la fois sur la grammaire, sur la phonologie et sur l'écriture, on perd parfois le sens originel d'un caractère ou alors celui-ci devient complètement opaque. Certains tracés en évoluant ont complètement perdu leur origine figurative. Ils apparaissent composés aujourd'hui, mais ne l'étaient pas, il y a 3000 ans. Le caractère du poisson est typiquement de cette catégorie. Le tracé original est décomposé pour être constitué à partir de caractères connus pour en faciliter la mémorisation et l'écriture. 

Sur le plan phonologique, il y aurait beaucoup de choses à dire. Malheureusement, il nous faudrait plus d'un article pour pouvoir développer ce point. Contrairement au Chinois parlé au début de la période impériale, aujourd'hui la majorité des mots sont alors composés de deux caractères ou plus. Un autre phénomène intéressant, ce sont les mots qui partageaient autrefois le même caractère parce qu’ils se prononçaient identiquement. Cependant, en évoluant, il a fallu trouver des moyens de les différencier.

Calligraphie contemporaine

Écritures Chinoise actuelle

Après la Première Guerre mondiale, les anti-impérialistes chinois défendent à leur tour la simplification de l'écriture chinoise, voire son abolition complète. À cette époque, l'écriture chinoise avec les caractères chinois est perçue comme un frein au développement économique, à l'alphabétisation ou encore à la justice sociale. Ainsi, diverses modifications ont été appliquées à l'écriture chinoise pour la simplifier. Ils ont réduit le nombre de traits, tronqué les caractères, réactualisé les idéophonogrammes, imposé le tracé cursif déjà utilisé et les homonymes ont été supprimés.
Aujourd'hui, donc, la Chine continentale utilise une version simplifiée de l'écriture traditionnelle. Les langues chinoises sont des langues isolantes. Elles suivent une même logique globale et partagent une même origine. Cependant, un caractère peut avoir un sens spécifique dans une région plutôt qu'une autre.

Conclusion : Calligraphie à vendre

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